RESPIRATION - PRANAYAMA
RESPIRATION
PRĀŅĀ - PRĀŅĀYĀMA
- La Hatha Yoga Pradipika spécifie : « Quand la respiration est irrégulière, le mental vacille, quand la respiration est ferme, ainsi est le mental. Pour acquérir une fermeté, le yogi doit maîtriser sa respiration. Tant qu’il y a le souffle dans le corps, il y a de la vie. Quand le souffle part, la vie aussi s’en va. Ainsi, maîtrisez le souffle.
- Le souffle commence en dehors du ventre de la mère (dans la matrice même –l’utérus- l’apport en oxygène se fait par le sang de la mère, les poumons du fœtus ne sont pas appelés à fonctionner), et la première respiration, jusqu'à la dernière, sera commandée par le cerveau.
Au cours d’une vie, la fréquence et le débit de chaque respiration sont régulés par le système nerveux pour répondre aux besoins en oxygène des cellules et rejeter le dioxyde de carbone qui y est accumulé. Si l’on pense que la respiration est automatique, on oublie qu’en travaillant cette respiration, sa fréquence, sa profondeur, sa qualité peuvent être considérablement améliorés. Durant une inspiration normale, une personne prend environ 500 cm cube d’air, tandis que lors d’une inspiration profonde l’apport d’air est six fois plus important, allant jusqu’à 3000 cm cube.
Le cycle de la respiration consiste en trois étapes : l’inspiration, l’expiration et la rétention. L’inspiration est une expansion active du thorax par lequel les poumons sont remplis d’air frais, expiration passive, par retombée simple des murs élastiques de la poitrine par quoi l’air est naturellement expulsé et les poumons vidés. La rétention est la pause qui suit toute inspir et expir. Les trois forment un cycle. En outre, la respiration affecte le rythme cardiaque : durant une rétention prolongée le rythme cardiaque se ralentit, ce qui repose le muscle du cœur.
PRĀŅĀ - PRĀŅĀYĀMA
L'énergie vitale est qualifiée en sanscrit de prāņā. Le prāņā est généralement associé à la respiration, dont il n’est qu’une des manifestations. Toutes les vibrations d’énergie sont du prāņā. Toutes les énergies physique telles que la chaleur, la lumière, la gravité, le magnétisme et l’électricité sont du prāņā. C’est l’energie potentielle ou cachée dans tous les êtres. C’est l’impulseur de tout mouvement. Le prāņā crée, protège et détruit.
- Le prāņāyāma pourrait être qualifié de « science de la respiration », c'est un art véritable dont la subtilité est d'une exploration sans fin. Prāņāyāma : « prāņā » veut dire respiration, vie, vitalité, énergie ou force. « āyāma » veut dire étirement, extension, expansion, régulation, prolongation, restriction ou contrôle. Prāņāyāma veut donc dire prolongation de la respiration et son contrôle. Patanjali évoque le prāņāyāma dans ses Yoga Sutras (Ch. 2, S. 49-51) comme une inhalation et exhalation maîtrisés dans une posture ferme établie.
La pratique du prāņāyāma suit celle des asanas (postures) dans un nettoyage des toxines d'une subtilité croissante. La raideur du corps vient d’un prāņā bloqué où s’accumulent des toxines jusque dans l'activité cellulaire. Quand le prāņācommence à bouger, les toxines sont ainsi éliminées et la santé revient. C’est alors qu’on pratique naturellement, aisément et dans une plus grande stabilité des postures auparavant inaccessibles.
Si la forme grossière du mental est le corps, la forme subtile du corps est le mental. Tout nœud mental a son correspondant dans le physique /musculaire et vice versa. En relâchent les tensions par le physique, les asanas agissent de manière somato-psychique, du corps à l’esprit (ex : tensions émotionnelles peuvent restreindre le bon fonctionnement des poumons, du diaphragme et respiration, d’où asthme). Ainsi le yoga, par une combinaison de pranayama, asanas (postures), méditation et yoga nidra, libère des énergies dormantes, ce qui provoque force et vitalité, et donne équilibre, légèreté et créativité.